Bons plans

Comprendre les mutations du système de santé français pour pouvoir s’y adapter

La santé est depuis longtemps l’un des sujets de préoccupation majeure des français. Le système tricolore de remboursement des soins s’affiche comme l’un des meilleurs du monde pour les patients. Cependant, la grogne des professionnels de la santé se fait de plus en plus Les conditions de travail du milieu hospitalier sont désormais entendues, et malgré cela il faut savoir que la majorité des professions médicales estiment que leurs conditions de travail se dégradent de plus en plus. Analysons ensemble les modifications et les mutations à venir pour les professionnels de la santé pour mieux comprendre la direction vers laquelle nous allons.

Des pistes pour réduire le coût de la santé

Les mutations à venir concernent principalement des modifications et des incitations destinées à réduire les coûts globaux de la santé pour l’ensemble de la population. En effet, avec l’accroissement continue de l’âge moyen de la population sur les dernières décennies, le volume des dépenses par foyer pour la santé est en augmentation constante. Cette accumulation se fait aussi au niveau de la prise des médicaments ; l’hexagone est champion du monde dans ce domaine. Pour pallier à l’élévation de ces dépenses, le gouvernement et les autorités sanitaires ont donc travaillé sur plusieurs points d’amélioration qui risquent de bouleverser en profondeur le marché de la santé.

Continuer l’incitation aux génériques et contrôler les prescriptions

Afin de réduire les dépenses liées à l’achat de médicaments, il est proposé de se situer sur deux sujets connexes : encourager moins de prescriptions du côté des médecins, et proposer plus de médicaments génériques du côté des pharmaciens. Ces derniers sont intéressés à la vente de générique (en moyenne 30% moins cher que la même molécule vendue par le laboratoire d’une marque célèbre) ce qui a permis sur les dernières années d’économiser plusieurs milliards d’euros. De plus, que cela soit pour les personnes âgées ou pour l’ensemble de la population, les examens prescrits doivent être mieux contrôlés par les généralistes, afin d’éviter l’encombrement des laboratoires et d’alléger les dépenses liées à la prise de médicaments. Les médecins généralistes travaillent notamment à réduire le volume de prescription des médicaments suivants :

  • Les antibiotiques
  • Les anti-hypertenseurs
  • Les antidiabétiques
  • Les anxiolytiques
  • Les antidépresseurs

En effet, ces prescriptions représentent une part importante de la dépense totale des ménages français en termes de santé.

Une incitation beaucoup plus forte à l’ambulatoire

Les actes médicaux doivent être repensés pour permettre à une plus grande partie d’entre eux d’être effectués en « ambulatoire », c’est-à-dire en permettant au patient de rentrer chez lui le jour même, sans que cela ne nuise au suivi médical devant être assuré par les médecins. Cette incitation de l’état est intéressante sur le plan financier, puisque la mobilisation d’une chambre d’hôpital ou de clinique à l’échelle de plusieurs nuits ou journées est extrêmement couteuse pour la société. Il faut savoir que le taux de chirurgie ambulatoire est passé de 32% en 2007 à 43% en 2013, une évolution déjà conséquente qui doit être poursuivie. D’après les chiffres de l’Assurance Maladie, il faudra encore compter près de 10% supplémentaire pour des actes chirurgicaux qui pourraient être opérés en ambulatoire.

Une course à la maitrise des coûts qui peut s’avérer problématique. En effet, dans cet article du site M-Soigner, nous pouvons constater que près de 32% des médecins généralistes estiment avoir dans leur entourage un confrère qui ne devrait plus exercer du fait de son état de santé. Selon les territoires et les difficultés à trouver une offre de soin, il reste encore beaucoup à faire pour réduire les coût d’une part et pour permettre à tous un accès équitable à des soins de qualité d’autres parts.

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