Quelle technologie est au service des éleveurs pour l’identification animale ?
L’identification des animaux est un enjeu des plus importants pour l’éleveur moderne. En effet, tandis qu’avant l’identification avait pour but principal de lier l’animal à l’éleveur, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. L’idée de l’identification des animaux s’inscrit plutôt dans une logique de traçabilité afin de garantir la provenance des bestiaux mais aussi de garantir un suivi complet en cas de problème. Mais comment identifier les animaux ? Nous allons voir l’évolution des méthodes d’identification, des plus rudimentaires aux plus technologiques.
Le marquage au fer rouge
Il s’agit de la méthode la plus ancienne puisqu’elle date de 4000 ans. Elle consiste à apposer un fer rouge sur la peau de l’animal pour y faire une marque permanente. Cette méthode d’identification présente plusieurs inconvénients parmi lesquels :
- Le marquage est visuel et donc peut être déformé avec la croissance de l’animal, caché avec les poils ou encore semblable à celui d’un autre éleveur
- Il ne permet pas non plus un haut degré de précision, sous peine de devoir multiplier les marquages
- Il détériore et dévalue le cuir de l’animal
- Il est source de douleur et de stress pour l’animal
Le marquage à froid
Le marquage à froid consiste à apposer une marque physique sur l’animal moyennant de l’azote liquide. Cependant, cette méthode présente les mêmes désavantages que le marquage à chaud, à ceci près que la douleur pour l’animal est supposée moindre. De plus, ce marquage est cher.
Le tatouage
Le tatouage s’inscrit dans la même lignée que le marquage à chaud ou à froid : utiliser un signe visuel pour identifier l’animal. Pour les animaux, le tatouage se fait au niveau de l’oreille. Comme pour le marquage, le tatouage ne permet pas d’inscrire de nombreuses informations et la lisibilité est bien souvent compliquée.
Les boucles
Avec la nécessité d’une traçabilité accrue, une nouvelle forme de traçabilité s’est développée grâce aux boucles. Les boucles sont des morceaux de plastiques que l’on fixe aux oreilles des animaux. Sur ces morceaux de plastique sont imprimées au laser les informations principales permettant une durabilité du produit. Cela a permis de faciliter l’identification des animaux sans pour autant supprimer toutes les erreurs. En effet, dans le cadre du déplacement des animaux, l’enregistrement se réalisait à la main et était sujet aux erreurs de retranscription.
C’est pourquoi ce sont ensuite développées les boucles avec codes-barres. Ces boucles se présentent de la même manière que les boucles classiques mais peuvent être lues au moyen d’un scanner, ce qui gomme une partie des erreurs. Cependant, si le code barre est sale, la lecture de ce dernier devient tout de suite plus compliquée.
L’arrivée de la technologie et du RFID
Afin d’améliorer encore plus la traçabilité et l’origine des bestiaux, les boucles RFID se sont développées. Le RFID est une technique d’identification basée sur la fréquence radio. Selon les transpondeurs utilisés, il est possible de stocker plus ou moins d’informations sur l’animal.
Néanmoins, comme c’est le cas pour le code barre, cette technologie nécessite une infrastructure électronique afin de pouvoir tirer profit de cette technologie.
Quoiqu’il en soit, la traçabilité RFID est un grand pas en avant dans la traçabilité pour les éleveurs, d’autant plus que maintenant des implants RFID sous-cutané existent et sont placés sous la peau de l’oreille de l’animal.